samedi 15 septembre 2012

Montréal, le retour...

Je rentre de Montréal sans avoir eu le temps ni l'envie de tenir le blog. À la place, j'en ai bien profité et j'ai découvert l'importance du fait que quelque part aux Amériques, on parle notre langue, qu'on nous aime et qu'on nous déteste EN MÊME TEMPS! Mais avant de vous en raconter un peu plus, je voudrais remercier Catherine, l'amie de Panou qui m'a laissé sa maison sans même me connaître. J'avais des conditions de confort idéales pour profiter de mon séjour. Merci aussi à Rémi Maynègre qui est venu m'accueillir à l'aéroport et m'a ainsi soulagé du stress de l'arrivée en pays inconnu. Je ne suis pas un grand voyageur. Rémi tu es mon japonais! Merci également à mes galeristes américains, Louis K. Meisel, qui nous a invité dans un des restaurants les plus chics de Montréal: le Milos, et Frank Bernarducci, qui ont permis cette grande exposition. Merci également à Jacques et Helen Bellefeuille de nous avoir offert leurs cimaises durant un mois alors que leurs expositions ne durent que deux semaines habituellement. Pour l'occasion, ils ont édité un magnifique catalogue créé par François Arès. Au passage merci François de m'avoir fait découvrir la poutine.

J'étais principalement venu pour le vernissage mais j'ai pu retrouver et connaître quelques membres de Café Salé expatriés. Il y a une grosse communauté française qui travaille dans le domaine des jeux vidéo: Ubisoft, Gameloft... J'étais très ému de les retrouver. Quel courage de quitter son pays pour partir à l'aventure! je ne crois pas que j'aurais osé à leur âge. Mais voilà, ils partent travailler en Chine, au Japon, en Nouvelle Zélande, au Quebec ou aux States comme on prend le métro ou presque. Chapeau les amis.

J'ai découvert la façon de travailler des galeries canadiennes. Quand vous entrez dans l'une d'entre elles, on ne vous accueille pas en détournant la tête d'un écran pour vous dire éventuellement bonjour après vous avoir scanné du regard pour savoir si vous êtes "intéressants". Non, on se lève et on s'approche et on vous parle avec le sourire, on vous demande si on peut vous aider et on vous accompagne pour vous parler des œuvres et des artistes. Qui que vous sembliez être. Cela fait partie du travail et de l'image de la galerie. En particulier à la galerie de Bellefeuille qui est ouverte sept jours sur sept, les gens qui y travaillent, souvent artistes eux-mêmes, sont toujours joignables sur leur téléphone personnel et sont toujours disponibles pour leurs clients. Je suis certainement tombé sur une galerie haut de gamme mais je pense que les galeries françaises auraient beaucoup de leçons à prendre de nos cousins québécois.

J'ai eu donc l'occasion de rencontrer d'autres artistes photoréalistes, discuter avec eux et ce fut très fructueux. Nous étions autour d'un repas et le vin nous a certainement aidé à franchir le pas de la différence de nationalité et de langue! Il y avait des italiennes, des hollandais, des canadiens, des américains et un français! Je me suis trouvé plus d'affinités avec Esther Curini qui m'a raconté combien un tableau l'obsédait jour et nuit durant son exécution, combien elle pouvait être autiste après une journée de travail, comment elle n'était jamais satisfaite, etc, que d'autres qui peignaient à l'acrylique en disant que c'est de l'huile, qui retouchaient des tirages photo en prétendant que c'est de la peinture ou qui employaient 4 assistants pour pouvoir produire 60 œuvres par an! Je ne veux dénoncer personne, chacun son business... J'ai pu également faire la connaissance des propriétaires de la galerie Plus One à Londres et devant leur sympathique insistance, je pense que je vais y exposer un jour ou l'autre. Comment? vous n'êtes jamais allé à Londres! Je ne suis pas un grand voyageur. Pourtant j'ai entendu plus d'une fois la question: pourquoi êtres-vous à Montréal? Comme si ça ne valait pas le coup ou comme si j'avais quelque chose de plus intéressant à faire. Pour l'expo bien sûr! C'est un évènement important qui fera date dans notre mouvement. En fait, la personne qui m'a posé cette question et qui se trouve être critique d'art et journaliste, me demandait aussi ce que les artistes présents avaient en commun outre le fait qu'ils avaient un style très réaliste. C'est vrai que nous sommes très différents, nous n'habitons pas au même endroit et nous avons des techniques de peinture ou de sculpture personnelles et surtout des sujets très différents, mais on se sent en famille, grâce à cette expo justement. Parce que chacun dans son coin, nous poursuivons une quête à notre façon. On y croit et on croit à la figuration en peinture. On ne sait pas si on a raison mais on prend le risque. Grand sourire.

Le Quebec est comme une enclave où les gens sont fiers d'être francophone à défaut d'être français. Enfin, je ne suis pas sûr qu'ils veuillent être français mais ils sont très attentifs à ce qu'il se passe en France. Leur presse contient beaucoup de titres qui viennent de chez nous et fatalement, ils sont beaucoup plus au courant de ce qui se passe chez nous que nous ne sommes intéressés par ce qui se passe chez eux. Je crois qu'ils en souffrent un peu, qu'ils se sentent un peu seuls et abandonnés en terre anglophone. Nous sommes toujours "ces maudits français" et nous avons oublié pourquoi alors que leur devise est "je me souviens". J'ai ressenti ces sentiments quand des québécois m'ont demandé un peu inquiets si je les comprenais malgré leur accent. Mais en France, on a plein d'accents! Oui mais le Quebec n'est pas en France. Malheureusement? C'était très touchant, j'avais envie de les rassurer, de leur dire qu'on les aimait. En tout cas maintenant, je ne pourrais pas les oublier.

Quelques mots sur les particularités de la vie au Québec. L'alcool est un monopole d'état et on ne peut trouver du vin que dans des boutiques spéciales, souvent luxueuses: les S.A.Q. le vin y est tellement cher qu'il n'est pas rare que les restaurants affichent sur leur devanture: apportez votre vin! En revanche, les brasseries ont le droit de brasser leur propre bière ce qui fait qu'il existe un grand nombre de bières au Québec. Et elles sont très bonnes! Même les bières parfumées à la pomme ou aux fruits rouges. On en boirait des litres.

Il a fait très chaud durant mon séjour. C'était en septembre mais j'étais constamment en t-shirt. Vivre l'hiver canadien doit être une expérience intéressante. La prochaine fois.

Comme à New York, les écureuil sont très nombreux. Curieusement, ils ne sont pas appréciés. Est-ce qu'on aime les pigeons à Paris? Il paraît qu'on peut voir des ratons laveur sur le mont royal au crépuscule. Pour ma part j'ai rencontré une mouffette (un putois) sur le chemin de ma maison la nuit. Surprenant.

Je me suis senti en sécurité dans la ville et dans le métro. Les gens sont très courtois et mes amis m'ont avoué qu'ils avaient parfois honte d'être français lorsqu'ils assistaient à une "scène" d'un touriste qui haussait la voix parce que telle ou telle chose ne se passerait pas en France. Mais retourne-y connard! Bref, les français quoi... Ce qui fait que assez rapidement, les expat chopent l'accent québécois pour se fondre dans le décor. Sauf quand ils ne le font pas exprès, par contre ceux-là, il ne faut pas leur dire qu'ils ont perdu l'accent français... (n'est-pas Catherine?) va comprendre!

Les filles sont très jolies et portent souvent le short lorsqu'elles sont jeunes. Par contre on ne trouve aucune séduction dans leur regard. Je sais, on est pas en France! La bicyclette est un moyen de transport très répandu et s'accorde bien avec la façon de conduire toute en courtoisie des canadiens. Non, on est toujours pas en France...

Encore un mot sur les expatriés. J'ai eu la chance d'être présenté à Pascal Blanché qui a sorti un artbook chez Café Salé Ink. Un mec passionné et passionnant qui a fait toute sa carrière à l'étranger. Par exemple, il nous a parlé de sa rencontre avec James Cameron alors qu'il travaillait sur le jeu Avatar. Ces gens sont en contact avec ce qui fait la culture visuelle de notre époque. Ils ont certainement plus d'influence que les artistes qui s'expriment en galerie. En revanche, ils sont soumis à un cahier des charges et mettent tout leur talent au service d'un produit ce qui peut-être parfois frustrant. Surtout quand le jeu sur lequel ils travaillent depuis plusieurs années ne sortira pas. Surtout si leur travail, y compris les recherches, ne doivent faire l'objet d'aucune publication. Combien de merveilles cachées aux yeux du monde et pour combien de temps? Et puis ils travaillent TOUS en numérique ce qui leur ferme le marché de l'art et surtout qui confère à leur œuvre la fragilité des supports qui contiennent leur travail. Il y aurait encore beaucoup à dire à ce propos. J'en profite au passage pour saluer la sortie de l'artbook de Jean-Sébastien Rossbach, (toujours chez Café Salé Ink décidément) qui a compris l'utilité et le plaisir de revenir aux techniques traditionnelles. Nul doute que beaucoup le suivront avec succès. Je poursuis un moment la digression en disant que le numérique a permis à beaucoup d'artistes de progresser de manière fulgurante. Beaucoup viennent de Café Salé au passage. Le fait de pouvoir expérimenter sans dépenser des fortunes en papier et peinture, de pouvoir se tromper, revenir en arrière, de pouvoir bénéficier de conseils et critiques de professionnels instantanément etc, est extrêmement enrichissant pour ceux qui savent en profiter avec humilité et courage. Si bien que quand ils passent au traditionnel c'est souvent avec succès. Comme s'ils avaient emprunté un raccourci que leur ainés n'ont jamais pu prendre et pour cause.

Outre Rémi, sa femme Sandrine, et Pascal, j'ai eu le plaisir de retrouver  JoslinToch et Laure j'ai fait la connaissance du talentueux Peah (quoi, je le connaissais déjà?) qui m'a présenté son amie qui se trouve être intime avec mon modèle préféré! Le monde n'est pas petit, NOTRE monde est petit. Incroyable.

En conclusion, bien que je n'y ai pas vécu d'hiver, je pense que Montréal est un lieu accueillant, plein d'énergie et de potentiel. Les ateliers et les logement sont abordables. Ce n'est pas loin de New York et on y parle français. J'irai bien m'y installer dans l'absolu. En tout cas j'y retournerais avec grand plaisir. J'aimerais être un grand voyageur.

Les photos dans un post prochain.


jeudi 6 septembre 2012

Montréal

Je m'envole dans quelques heures pour Montréal. J'y vais pour participer au vernissage de la Galerie de Bellefeuille sur le Photorealism. J'ai emporté mon appareil photo et j'espère pouvoir vous faire partager mon séjour. Il y a beaucoup de Français qui travaillent à Montréal. Il y a même des monthly CFSL! J'arrive les amis!

lundi 30 juillet 2012

Pour Mika'ela.

Voici une vidéo qui suit mon travail sur deux zones du pull qui m'occupe en ce moment. Chaque zone fait 20/20 mm. La toile fera 130/89 cm. Le modèle s'appelle Mika'ela Fisher. Une femme extraordinaire que je vous invite à découvrir sur son site. J'en parlerai plus longuement quand j'aurai fini son tableau. Bonnes vacances.

samedi 21 juillet 2012

En voyage avec Jozelon.

Marcher, se promener plutôt et dessiner en bonne compagnie ça vous tente? Mon ami Philippe Jozelon vous propose une façon originale de passer quelques jours de vacances. Les prochaines dates sont du 10 au 18 aout 2012 et 20 au 28 aout 2012. 550€ par personne, 350€ pour les moins de 25 ans. Tout est compris, nourriture et hébergement. Plus de détail en lui envoyant un mail de ma part: philippe.jozelon@wanadoo.fr

En cours...

Je n'en vois pas la fin. Je dois m'arrêter pour les vacances. Mais je n'abandonne pas...

vendredi 22 juin 2012

dimanche 17 juin 2012

jeudi 14 juin 2012

X-files (suite et fin?)

Pour ceux qui ne lisent pas les commentaires, sachez que l'auteur des lettres mystérieuses s'est manifesté dans le sujet x-files précédent! sans trop se dévoiler cependant. En résumé, il s'agit d'un code en "rune carré" créé il y a 35 ans. L'auteur écrit et envoie ces lettres depuis 10 ans à des correspondants choisis au gré de son humeur. Il y a souvent une touche d'humour qui, à mon avis, désamorce en partie le côté flippant du courrier anonyme. Reste à comprendre le contenu de ces lettres. Avis aux amateurs de codes et d'énigmes. Pour ma part, je suis largement dépassé. La suite au prochain numéro?

mercredi 6 juin 2012

X-files (suite)

Attakus a reçu encore une lettre me concernant. Très drôle.



Mais également des journalistes de 20 minutes. Certains n'ont pas apprécié et ont porté plainte! On verra bien ce que ça donne. Le mystère s'épaissit.



mardi 5 juin 2012

Océane en vidéo!

Sur vimeo parce que c'est mieux. Même si personne n'y va...


Océane - © Hubert de Lartigue - juin 2012 - Acrylique sur toile / 130 x 89 cm (acrylics on canvas / 51.18 x 35.03 inches)

dimanche 3 juin 2012

Océane

Océane, acrylique sur toile, 130/89 cm. Merci Océane! Ce tableau part directement à New York, zou!


jeudi 31 mai 2012

Expositions


Cette année, j'ai la chance d'exposer dans 5 galeries.

Tout d'abord à ma principale galerie, la Bernarducci Meisel Gallery à New York qui organise une exposition intitulée All in du 7 juin au 19 juillet. On pourra y voir La Perle. Les autres tableaux sont visibles sur demande bien sûr.

Montréal en septembre du 8 septembre au 2 octobre à la Galerie de Bellefeuille, la plus grande galerie du Canada reçoit les artistes de la Bernarducci Meisel Gallery pour une exposition intitulée Photorealism. Je serai présent au vernissage. Au fait si un québecquois ou un français exilé a un canapé de libre du 7 au 11 ou 12, je suis preneur… On pourra y voir Sushi et Hommage à Bettie je crois.

Désert Palm USA à la Imago Gallery, actuellement.  On peut y voir Cocon, Sourire et Gothic. Peut-être une grande exposition un de ces jours…

Myconos, cet été à la Rarity Gallery. Il paraît que Myconos, ce n'est pas la Grèce. C'est ce qu'on m'a dit pour me rassurer! Peu importe, Je rêve d'y aller faire un tour. On pourra y voir Three french girls in New York.

Et enfin Calvi en Corse à la Marie Ricco Gallery. On renouvelle l'expérience estivale de l'année dernière avec plaisir. On pourra y voir Marion, Callipyge, l'attente, Jane et Glaçon.

Je n'ai toujours pas de galerie en France métropolitaine, si on excepte la galerie des petits papiers qui est belge et qui expose quelques illustrations anciennes… Nul n'est prophète en son pays! Dommage.

dimanche 27 mai 2012

Workshop

On me demande parfois si je donne des cours ou si je reçois des stagiaires. La réponse est toujours non pour la première question et rarement oui pour la seconde.

Mais pour ceux qui seraient curieux de me voir travailler sachez que je serai en démo lors du prochain workshop de Café Salé les 12, 13 et 14 octobre 2012. J'en suis très heureux et honoré. Ce workshop est devenu un must. Si vous voulez voir la présentation du dernier:



Et celui auquel j'ai participé en 2010:

mardi 8 mai 2012

Salon POP'up!

Attention, le salon POP'up! c'est ce weekend 12 et 13 mai à la cité des sciences de la Villette! Pour l'occasion, j'ai édité six nouveaux tirages d'art. Dans l'ordre: Les agates, l'endormie, Marion, Glaçon, Eva assise, et Callipyge. Disponible aussi sur Boo!press

dimanche 6 mai 2012

Artistes magazine

Artistes Magazine m'a consacré un article très bien écrit et très fidèle à mon interview. Ce n'est pas si courant. Disponible dans tous les kiosques.

vendredi 4 mai 2012

X files (suite)

Peut-être vous souvenez-vous quand je vous ai raconté comment Attakus avait reçu un courrier dans une langue inconnue concernant ma statuette Octavie? Eh bien la Galerie Louis K. Meisel en a reçu une autre deux ans après! Le mystère s'épaissit!

EDIT: Je viens de prévenir mes amis d'Attakus qui me disent qu'ils viennent d'en recevoir un nouveau la semaine dernière. Une carte postale...

EDIT: J'ai l'autorisation de publier les enveloppes des deux premiers courriers.

vendredi 27 avril 2012

Please [ ] wait

J'expose en Norvège! Enfin, mes pliages en ticket de métro sont exposés en Norvège. Studio 3 a organisé une exposition sur l'attente. Il paraît qu'on attend 62 minutes par pour. Autant en profiter pour le faire de manière créative. Personnellement, j'ai horreur d'attendre. Le cauchemar, pour moi, C'est Disneyland où on passe plus de temps à attendre qu'à s'amuser.

Pour l'expo, c'est ici.

Aléas

Cela fait longtemps que je n'ai pas posté de nouvelle toile. Des modèles ont posé qui attendent des nouvelles de leur tableau. Mais voilà, j'ai des problèmes. Sur mon dernier tableau, j'ai entrepris de peindre un femme qui retire son pull. On voit son buste, les bras relevés avec le pull au-dessus de sa tête. Voilà le problème, le pull. Je suis obligé, enfin, je me suis obligé à peindre toutes les mailles du pull. J'y ai passé presque un mois quand j'ai dû me résoudre à recommencer. Mon tracé n'était pas assez précis et j'étais perdu dans mon tableau. J'ai donc entrepris de refaire ce tracé après avoir effacé tout mon travail, avec soulagement. Entre-temps, internet reprenait de plus en plus souvent mon travail se focalisant sur ma série sur les bouches.

Et puis une nouvelle commande de ma galerie de New York est tombée, une bouche justement, m'obligeant à reporter l'exécution de mon tableau actuel. Et puis d'autres galeries s'intéressent à mon travail, enfin surtout à mes bouches. Mais je n'en fais pas tant que ça et surtout je préfère et de loin peindre des portraits et des nus. Seulement voilà, ils ne se vendent pas ou si peu et c'est là l'autre problème. Alors ok, je vais peut-être exposer en Californie, au Canada, en Corse et en Grèce. Mais les galeristes sont attentifs au côté commercial et c'est bien normal et m'incitent à peindre encore et toujours des bouches. Déjà du temps où j'exposais chez Frédéric Bosser, je sentais bien qu'il me faudrait lutter pour imposer l'ensemble de mes thèmes. Et mon désir de faire des tableaux encore plus érotiques ne trouvera, je le crains, aucun débouché dans le monde de l'art, enfin je veux dire sur le marché de l'art. Alors que faire? Il faut bien vivre! Bien sûr, mes préoccupations ne semblent pas vitales mais pour moi, moralement, c'est la confrontation entre l'intégrité et la compromission, entre la sincérité et le mensonge, entre l'amour et la prostitution.

Comme j'aimerais être libéré de ces choix. Mais je le suis en fait. Il faut juste que j'attende que mon discours atteigne le cœur de quelqu'un. C'est une question de temps. Je dois durer, le temps que quelqu'un m'aime. Enfin aime mon travail, tout mon travail. Quelqu'un de riche et surtout d'audacieux. Quelqu'un qui saura acheter pour autre chose que pour décorer son salon ou sa chambre à coucher. Qui se fichera de l'avis des ses amis et qui assumera ses goûts face au monde. Qui achètera sans penser à revendre et faire une plus-value.Quelqu'un qui ne pensera pas seulement faire une bonne affaire en négociant une réduction mais qui sera heureux et fier d'aider et de soutenir un artiste vivant. Où sont les mécènes qui pourront s'enorgueillir d'avoir aidé un artiste de son temps? Ils se réveilleront tous quand on sera mort dans la misère. Ils feront de l'argent sur nos cadavres et en seront fier. Nos héritiers s'entredéchireront pour vendre notre nom à une marque de voiture ou de soupe.

Et que fait l'état pour ses artistes? Et quels artistes trouvent grâce à leurs yeux? Quand je vois les acquisitions régulières du MACVAL j'en suis consterné. Je préfère n'importe quelle expo de la fondation Cartier. Où est le savoir-faire? Où est le métier? Où est la beauté?

Ce dont j'ai envie là, c'est de peindre des filles nues, de grosses fesses et des sourires, du sexe et de la joie. De la beauté et de l'amour avant de crever. Fuck.

lundi 23 avril 2012

VIMEO

Sur les conseils d'Axel, je viens d'ouvrir un compte VIMEO. C'est pareil que YouTube en mieux. Il paraît.

 

vendredi 20 avril 2012

Salon POP'up!

Je serai présent avec ma boutique BOO!press au salon POP'up! le 12 et 13 mai à la cité des sciences de la Villette. POP'up!, le salon de la Pop'culture indépendante
Qu'on se le dise! C'est un salon vraiment très sympa. L'entrée ne coûte pas cher (5€ le jour du salon, et gratuite pour les enfants de moins de 12 ans) et la créativité est au rendez-vous. Café Salé Ink sera présent et lancera son nouvel artbook dont j'ai eu, une fois encore, l'honneur et la joie de participer. Si vous voulez me rencontrer en chair et en os, c'est le moment où jamais!

dimanche 1 avril 2012

Avis de recherche

Je recherche le nom de cette comédienne qui joue le sosie de Marilyn dans les pub Cetelem. Je suppose qu'on voulait en faire une sorte de caricature pathétique d'un sosie de Marilyn mais elle me touche beaucoup. Je la trouve drôle et surtout très belle. Bravo mademoiselle.



Edit. Comme on dit sur le web.

Photo trouvée sur le site Clip d'acteurs
Il s'agit de la comédienne Eve Herszfeld. J'ai eu énormément de mal à trouver son identité. Peut-être a-t'elle honte de cette pub mais elle a tort. C'est peut-être dommage d'être révélée au monde avec des films aussi triviaux mais sans eux, elle n'aurait peut-être jamais attiré notre attention. Sa bande démo confirme son talent. Elle me fait penser à Balasko quand elle joue la retenue. On est très loin du personnage évaporé de la parodie de Marilyn mais plus près du personnage réel avec sa dimension tragique. Je suis impressionné et ravi de découvrir tant de profondeur à un personnage apparemment écervelé et superficiel, et puis de la beauté...

mardi 27 mars 2012

Sylvie Guillem


Jeudi dernier, je suis allé voir Sylvie Guillem au théâtre des Champs Élysées. 6000 miles aways. Ce titre est un hommage à la catastrophe que le Japon a connue l'année dernière.

Je ne suis pas amateur de danse mais l'affiche que j'ai vue dans le métro m'a plue: les muscles tendus, les tendons saillants, la lumière dure soulignant l'effort et sculptant une jambe magnifique, sèche, longue, cambrée, insoutenablement belle. Qui est Sylvie Guillem, quel âge a-t'elle? Je sentais que c'était le moment de découvrir la danse avec une artiste au sommet de son art. Je savais déjà que je ne serai pas déçu par notre rendez-vous. Et je ne le fus pas.

Seule sur scène, Sylvie Guillem nous parle silencieusement et nous émeut. La chorégraphie est très complexe mais semble improvisée. Tout à l'air si facile qu'on pourrait se croire capable de faire la même chose. Et puis une jambe se tend selon une courbe divine, presque par surprise, irréelle, et alors on comprend que cette magicienne nous met en contact avec une transcendance et c'est bouleversant. Sylvie Guillem est une lame, un katana forgée par elle-même, un grand maître. C'est une guerrière surhumaine, divine. Quels sacrifices a-t'elle dû consentir pour son art, pour le public et la scène? Ce fut un grand privilège d'admirer la plus grande danseuse de notre temps.

Est-ce que la peinture demande un tel travail, un tel don de soi pour donner l'illusion de la facilité? Je me reconnais pourtant dans cette quête. Je les admire ces danseurs et je les aime. Ce sont mes frères. Je voudrais les peindre. Rendre un peu de la beauté de l'éphémère à l'éternité. Le spectacle vivant ne se met pas en conserve mais je ne peux m'empêcher d'éprouver de la douleur en sentant ces moments s'enfuir à mesure qu'ils surviennent. C'est toute leur beauté et c'est ce qui fait leur valeur. Mais c'est quand même dommage.

Je me suis fait la réflexion de la transmission de cet art à travers l'enseignement, la tradition, le métier. Sylvie s'est appuyée sur cet héritage pour progresser et suivre sa propre voie. La tradition est intégrée, dépassée, sublimée. Quelle belle leçon. Encore merci Sylvie, encore, vite.

samedi 17 mars 2012

Promo.

J'ai beaucoup de chance d'être représenté par la Bernarducci Meisel Gallery. La preuve, quand ils organisent une expo, ils y mettent les moyens. Outre un catalogue, quatre annonces presse dans des revues culturelles. Des deuxièmes et des troisièmes de couverture! La plus impressionnante, l'annonce du New York Observer dans l'encart culturel. Un grand format qui tire le meilleur parti de mon tableau tout en hauteur. Merci Louis K. Meisel, merci Frank Bernarducci.




lundi 12 mars 2012

Mœbius est mort.



Mœbius m'a dédicacé Arzak lors du festival SF de Metz il y a 300 ans. Je me souviens des deux premières BD adultes que j'ai achetées. La Nuit de Philippe Druillet et Arzak de Mœbius. Ils m'ont fait découvrir Métal Hurlant, moi qui ne connaissais que Mickey, Spirou et Tintin.Mœbius a marqué son époque plus que bien des artistes soi-disant sérieux. Il aurait mérité d'être le premier dessinateur de BD à entrer à l'Académie Française. Je crois qu'on ne mesure pas encore son apport dans le domaine artistique. C'était plus qu'un dessinateur, c'était un visionnaire. Un créateur d'univers. Il était connecté à la noosphère, c'était un voyageur immobile. Il a changé le monde avec sa table à dessin. Chapeau bas monsieur Giraud. Vous nous manquerez.
Une autre dédicace sur le blog de Michel Borderie.














vendredi 24 février 2012

Glaçon

Je ne sais pas d'où je sors mes titres, mais ils me semblent souvent évidents! Pour une fois, un nu en petit format: 40/40 cm. Modèle, vous savez qui...



Glaçon, acrylique sur toile 40/40 cm.

 

dimanche 19 février 2012

Impression d'art

Antoine m'a encore fait une commande spéciale. L'ange Luh et MartinFa. Disponibles sur Boo!press





mercredi 15 février 2012

Hommage à...

Cassandra, bientôt 15 ans, m'a fait envoyer par Antoine, son père ce montage en forme d'hommage. J'en suis très ému! Merci mes amis.

Impressions d'art


Grâce à la commande spéciale d'Olivier, quatre nouvelles impressions d'art. Disponibles sur Boo!press