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lundi 13 juillet 2015

Vacances

Je prends quelques jours de vacances avant de me lancer dans un nouveau tableau, une nouvelle aventure qui va me changer et qui va, un peu, changer le monde. Car j'y crois qu'on peut changer le monde en travaillant dans son coin, (en disant bonjour, en étant courtois et poli, en étant gentil.) Il faut juste y croire et y travailler tous les jours, (même quand on ne fait rien.) Dans ma tête passent des choses belles et cruelles.

Là j'écoute Agnès Obel et sa musique et sa voix me mettent dans un état second. Je suis jaloux des arts vivants. Mon art est vivant quand je peins, c'est pour ça que j'aime en garder la trace par des photos et des vidéos. Mais il manque la musique et la voix pour toucher le cœur et le corps. Je voudrais faire rire et pleurer avec ma peinture, émouvoir au moins. Montrer la beauté sans parler. Laisser le modèle parler sa beauté. Merci. Récemment, j'ai vécu un truc incroyable avec des modèles. (projet secret) Merci.

J'ai souvent dit que j'essayais de peindre comme si c'était mon dernier tableau, mais le temps passant, ce tableau ultime approche réellement et j'ai peur. Le travail a toujours chassé mon angoisse. Là j'ai des plaques rouges sur le corps, parce-que je dois faire face à mon destin mais que le départ n'est pas encore donné. Je n'ai rien bu. J'aime ma famille. C'est pas toujours facile mais c'est nous. Faites des enfants, c'est bien. Faites des trucs et faites le bien, faites du bien.

Hub

Un peu de fraicheur dans cette fournaise!

samedi 14 mars 2015

La Fabrique

Depuis le début du mois de Mars et pour au moins un an, j'ai intégré la Fabrique. Un bâtiment industriel qui abrite un grand nombre d'ateliers d'artistes. Une véritable ruche. Mon atelier est gigantesque. J'espère y faire de grandes choses. Je sens que c'est une nouvelle étape que je franchis avec cette installation. J'ai commencé à préparer la toile d'un nouveau portrait de 2/2m. Le reste de la place sera occupé à un projet encore plus grand, encore plus fou. Des nouvelles dans un ou deux ans...


lundi 23 juin 2014

Le prix de la romancière 2014

Je connais Myriam Kournaf depuis que Thierry Taittainger me demanda de faire un portrait de la nouvelle directrice de l'hôtel Montalembert pour sa belle revue Senso il y a déjà 10 ans. J'avais pris beaucoup de plaisir à honorer cette commande.



Je me souviens que j'avais commencé ce portrait, en public, lors d'un festival airbrush à Spa, organisé par Hugo & Daisy Vervliet.



Depuis ce jour, Myriam ne manque jamais de m'inviter à la remise du prix Montalembert ou prix du premier roman de femme devenu depuis prix de la romancière. C'est toujours un plaisir de me retrouver dans cet univers cosy où la crème de l'édition française se retrouve en souriant pour honorer et accueillir chaque année une nouvelle venue. Je ne connais personne mais en reconnais beaucoup. Je me sens toujours en retrait, comme un témoin privilégié de cette faune littéraire et cette année j'ai décidé d'apporter mon appareil photo. Le champagne aidant, j'ai eu l'audace de sortir mon appareil sous le nez de ces dames et bien m'en a pris car j'étais invisible, c'était parfait. Voici quelques extraits.

Je ne connais pas tout le monde mais certains semblent comme moi, un peu étrangers.

Myriam, parfaite hôtesse.

Jean-Marie Rouart

Pour la deuxième année consécutive, le président du jury est Christophe Ono-Dit-Biot.

La gagnante du prix 2010 pour son roman Fourrure qui m'avait beaucoup ému, la magnifique Adélaïde de Clermont-Tonnerre.

À droite, Irène Frain en invitée.

Le remise du prix.

Dans le public, une autre figure étrange.

Christophe Ono-Dit-Biot prononce son discours.

Jambes dans la lumière.

Seul et un peu perdu,  Nicolas Bedos.

La gagnante est Fatima Bhutto pour le roman de sa vie: Les lunes de Mir Ali. (lire l'article de Christophe Ono-Dit-Biot)

Le trophée est signé Arthus-Bertrand

Le champagne est signé Laurent-Perrier mais Fatima ne boit pas, elle offrira sans doute cette magnifique bouteille.

Adélaïde, lumineuse.

Le président d'une édition précédente, Didier Van Cauwelaert.

Mesdames les journalistes, également auteurs et membres du jury:
Olivia de Lamberterie, Christine Orban et Catherine Schwaabe.

Quand la beauté est talentueuse: Fatima Buttho.

Fatima Buttho en dédicace sur la terrasse ensoleillée de l'hôtel Montalembert.

dimanche 9 mars 2014

Les Frigos et Aslan

Je suis installé aux nouveau Frigos depuis un peu plus d'un mois. J'ai terminé la caisse qui me servira à envoyer les toiles à New York, enduit la toile et fait poser trois nouveaux modèles. Merci à Isabelle, Magalie, Cassandra et bientôt Marie d'avoir posé sur place pour mes prochaines toiles. J'ai photographié de belles "choses" et j'ai hâte de commencer à peindre. Certainement dès lundi. L'ambiance de travail est sérieuse. On entend une mouche voler quand mes colocataires du collectif Ring travaillent. J'en suis désormais membre et je participerai aux portes ouvertes des Frigos les 24 et 25 mai prochains, je vous en reparlerai bientôt. Voici quelques photos de mon antre.

La caisse en cours de fabrication. 206/206/15 cm

Je suis isolé des autres par des bâches en plastique

L'atelier et vaste et lumineux; Dommage que je ne puisse pas en profiter.


Aslan est mort. Je trouve que les médias n'en ont pas tellement parlé. Cet illustrateur français à la technique prodigieuse, il travaillait à la gouache et au pinceau, participait au magazine Lui dans les années 60/70, le titre a été récemment relancé par Frédéric Beigbeder. (Bonne chance à Lui!) Aslan avait quitté le magazine quand on lui a refusé une augmentation. Dès lors, Lui a périclité pour finir par disparaître. Les tentatives pour le relancer on toutes échouées. Lui sans Aslan c'est possible mais c'est moins bien. J'aurais bien voulu prendre la suite de Aslan. J'ai même fait quelques pin-ups pour la version française de Playboy à la fin des années 90. J'avais fait Sharon Stone, Julia Robert, Gillian Anderson, Cameron Diaz et Gwelneth Paltrov. C'était sympa mais j'étais gêné de détourner l'image de femmes connues. Depuis, je suis passé à autre chose.
Aslan se considérait comme un peintre et un sculpteur. Il a sculpté plusieurs Marianne à l'effigie de Brigitte Bardot ou de Mireille Matthieu. Il a également sculpté Dalida pour orner la place qui porte son nom à Montmartre. Mais son œuvre artistique ne rentrera pas dans l'Histoire de l'Art. Aslan faisait des pin-ups et personne ne le voyait autrement. Il faut dire que ses essais dans le domaine de la peinture ont été des échecs. C'était très mauvais. Il s'y était mis trop tard. Une leçon que j'ai retenue.
J'ai essayé de le rencontrer dans les années 80 avant qu'il ne parte pour le Canada. Mais il ne semblait pas tellement intéressé de rencontrer la jeunesse. Je crois qu'il avait fini par devenir amer à cause du manque de reconnaissance de son pays. Pourtant, à la fin de sa vie, son œuvre fut redécouverte et remporta de beaux succès lors de ventes aux enchères organisées par son agent et ami François Meyniel qui lui fut totalement dévoué. On doit également à François Meyniel la publication de trois livres édités à la Musardine dans lesquels ont peut découvrir non seulement la peinture d'Aslan mais également des œuvres pornographiques. Personnellement, je les trouve mauvaises. Tellement explicites, inutiles.
De plus, tous ses dessins n'ont pas été publiés car certains mettent en scène des modèles dont la majorité peut être légitimement mise en question. Ce sont peut-être des œuvres d'imagination, mais de nos jours, on ne peut pas tout dire de la face sombre d'un artiste. Probable qu'aujourd'hui Egon Shiele devrait répondre de son œuvre devant les tribunaux, comme à son époque. Mais je m'éloigne du sujet.



Aslan restera le peintre de pin-up français dont l'art rivalisait avec les meilleurs américains du domaine. Pour moi il fut longtemps une source d'inspiration, de rêve et de fantasme. J'aurai voulu être Aslan comme j'ai voulu être Chris Foss, mais maintenant je n'aspire qu'à être moi-même. Du mieux possible.





jeudi 23 janvier 2014

J'emménage!

J'ai enfin trouvé un atelier! Je m'installe aux nouveaux Frigos dans le 13ème grâce au Collectif Ring qui m'accueille avec bienveillance. Merci à Guillaume, Danaé, Hélène et à tous les membres du collectif. J'ai hâte de commencer.

Je recherche toujours de nouveaux modèles pour ces 3 ou 4 grands tableaux de 2/2m pour lesquels je loue cet atelier. Si vous aimez mon travail et que vous voulez poser pour moi, contactez-moi.

Je pense faire deux bouches, un portrait et un nu, si j'ai le temps.

samedi 23 novembre 2013

Party time

Je suis surtout allé à New York pour participer au lancement du quatrième tome consacré au photoréalisme écrit par Louis K. Meisel. C'est en principe le dernier livre qu'il écrira sur le sujet, alors pour l'occasion, Louis a invité tous les artistes présentés dans le livre à venir fêter avec lui cet évènement. C'était une occasion unique de rencontrer en personne des artistes qui se ressemblent sur de nombreux points. Pour ma part j'ai pu me faire quelques amis, en particulier Simon Hennesey, Bernardo Torrens et Don Jacot et discuter chiffons avec d'autres, en particulier Hilo Chen que je regrette de ne pas avoir pu prendre en photo. Il est agé de 71 ans et je me suis vu dans le futur! Son thème est la femme et pour lui, le travail c'est comme le sexe. Le sexe c'est bon mais il faut être jeune. Quel âge avez-vous? me demande-t'il? 50 ans demain lui répondis-je. Ok, vous avez encore 10 ans pour être au top artistiquement et sexuellement ce qui est pareil. Moi j'ai 71 ans et je suis toujours actif sexuellement, dans ma tête... Mais c'est mon moteur, c'est ce qui fait que je trouve toujours de l'intérêt à mon travail malgré mon âge. Et ainsi de suite pendant plusieurs minutes durant lesquelles je me suis efforcé de recueillir quelques parcelles de sagesse. Hilo Chen était accompagné de sa femme, quasi invisible, elle le suivait partout comme une ombre, n'intervenant jamais dans la conversation. Drôle de rencontre.

J'ai aussi donné ma première interview en anglais devant le portrait de MartineFa. Je n'ai pas eu le temps d'angoisser que je répondais avec assez d'aisance, l'alcool aidant! Une petite victoire et un bon souvenir.

La party s'est déroulée dans la Louis K. Meisel Gallery à Soho au rez de Chaussée. Louis possède l'immeuble dans lequel il vit avec sa famille. Je n'y étais pas retourné depuis 2009. La belle Elizabeth Harris en est désormais la directrice. Je l'avais rencontrée à Montréal l'année dernière. J'espère faire son portrait un jour.

Le seul français à part moi était Bertrand Méniel, talentueux artiste reconnu internationalement mais une rencontre un peu ratée, dommage. Bernardo Torrens est espagnol et parle très bien l'anglais et le français. De quelques années mon ainé, nous sommes quelques peu en concurrence à cause de nos thèmes de prédilection, ce qui fait que j'ai ressenti comme une légère tension en dépit des moments sympathiques que nous avons passé au bar après la party en compagnie de Nathan Walsh et de Simon Hennesey. Bernardo, grand seigneur, nous a invité avant de s'éclipser pour le diner avec Frank.

Juste avant la fin de la party, il y eu la photo de groupe. J'étais parti pour me mettre derrière, puis sur le côté pour finir enfin juste à côté de Louis! Une photo historique!

Dans le livre, je suis classé parmi les artistes émergents, à 50 ans certes, mais après 10 ans de carrière seulement. J'ai encore 10 ans pour produire au top de mon art. Dixit Don Jacot, un artiste qui vient de San Fransisco. Une belle rencontre. Donc, mesdames et messieurs les collectionneurs, c'est le moment d'acheter mes œuvres. Je suis encore abordable et je suis au top, sans parler du fait que j'ai besoin d'aide et de soutient durant cette crise financière particulièrement difficile pour les artistes.

J'ai mis ici les photos concernant mon boulot. Les autres photos de New York seront postées sur mon Tumblr.

la veille de la party, je suis allé à ma galerie sur la 57ème rendre visite à Frank Bernarducci et à Marina Press.

La galerie est au 2ème étage

Autoportrait sur l'immeuble en face de la galerie

Zoom

La galerie Meisel en approche. On peut voir un portrait de Louis par Ben Schonzeit

MartineFa entre une peinture de Bernado Torrens et de Yigal Ozeri

Simon Hennesey, il represente la génération montante et est en progrès constant. En plus il est vraiment sympathique.

Une sculpture sur bois par Randall Rosenthal. Je sais c'est fou.

Une autre sculpture de Randall toujours aussi incroyable.

Un détail de la peinture de Yigal Ozeri qui a servi de couverture au livre et qui représente Susan P. Meisel

Tout le monde profite du buffet.

L'ambience est amicale, je me sens à ma place.

Randall Rosenthal en discussion avec Louis K. Meisel

Louis K. Meisel et son portrait

Bertrand Meniel, la classe française.

Un portrait du coréen Park Hyung Jin derrière le piano

Frank Bernarducci en interview

Un détail d'une aquarelle de Richard McLean

Un autre détail d'une aquarelle de Richard McLean

Photorealism in the digital age

Au bout de la perspective, une œuvre de Ron Kleemann

Pour finir, une détail du bain moussant d'une toile de Hilo Chen